Statement 


I grew up by the sea, it was a place of refuge and comfort. Now, living in Brussels, far from the shores of my childhood, I no longer have that direct connection. In- stead, I’ve found a substitute in the swimming pool.

This artificial body of water, calm and contained, has become a kind of “contained sea.” Though it lacks tides, in this urban setting, it reconnects me with water, invit- ing me to question my identity and reimagine my sense of comfort.

I interpret the pool as both a place of personal experience and of social observa- tion. Architecturally specific, it offers comfort to some while bringing discomfort to others. This tension allows me to explore and challenge the societal structure embodied in pools. My work explores the swimming pool from a different angle; a “contained sea” that evokes me an exploration of the dynamics of comfort and surveillance. It serves as a space that resonates as both a refuge and a terrain for personal transformation.

Through geometry, color, and form, I want to express the pool as a space of inclu- sion, memory, and identity fluidity. I question how the representation of this space can be explored through my practice and how the pool can transform into a fluid space of memory.

The swimming pool and the sea, though different, share a fundamental element: water, fluid and elusive. The sea is a natural place of mystery, while the swimming pool, a human construction, contains water within strict, geometric boundaries. For me, this urban space mirrors the complexity of humanity, where imposed or- der contrasts with the freedoms and comforts of society’s dominant desires.

I see water as a metaphor for identities—fluid, reshaping, never fixed, much like identities that defy rigid gender categories. In our society, pools are sites of both surveillance and discomfort for identities, yet they can also become spaces for transformation, rebellion, and resistance against rigid definitions.

Benoit Ponty


I got a swimming pool full of liquor and they dive in it Po-pool full of liquor I’ma dive in it

Kendrick Lamar-Swimming pools (drank)

A l’aide d’un protocole simple et methodique, a savoir une ligne d’horizon qui coupe la toile en deux (au dessus le mur, en dessous le sol), ainsi qu’une sobre variation autour d’une meme teinte; Davide Franca compose des paysages qui nous sont familiers. Ils sont ceux que l’on observe lorsque l’on plonge la tete sous l’eau des piscines publics.

Quelle que soit la teinte choisie, la couleur est univoque et totale, elle englobe l’ensemble de ce qui est représenté. Allant jusqu’a apparaitre dans le titre de chaque toile, celle-ci tend vers un absolu, l’on n’est pas face a des paysages reels, plutot des images remanantes, une forme de projection mentale. La couleur est ainsi chez Franca un sujet premier, elle nous saute aux yeux, recouvre tout.

Mais l’artiste ne se contente pas uniquement de cartographier ses obsessions picturales. En effet, il uti- lise le motif carrelé de ces bassins comme un multiple. D’une part il le traite de maniere proteiforme, tant les variations de couleurs et de motifs qu’il s’autorise semble infinies.
D’autre part, il touche au sensible, a une choregraphie des corps, (le sien, le notre, celui des autres) qui se trouve imergés dans un meme bassin.

Il est un parallèle evident entre la grille que crée le carrelage, la discipline que s’impose le peintre dans son protocole de production, et enfin le rythme qu’implique la pratique de la natation. Les peintures de Franca touche a cette respiration, cette gymnastique physique et mentale, inspirer, expirer. mesurer, tracer, peindre...

Et si, selon les dires de l’artiste, il incombe a chacun de voir la piscine remplie ou non, il devient alors ev- ident que les images qu’il veut convoquer sont intemporelles, universelles. Rappelant les « liminal spac- es », au sens physique ces espaces qui occupe l’espace entre. ces zones aux frontieres floues, entre interieur/exterieur, public et privé.

Enfin et surtout, la decision de nous mettre face a cette ligne d’horizon, cette limite du bassin nous rat- ache a un questionnement philosophique.
Que regarde t-on ici, si ce n’est un cul de sac, a dead end ? une reflexion par l’image sur ses propres limites, qu’adviens t-il lorsque l’on cherche a la/les representer.

Quel roulade doit-on exercer pour tourner et entamer une nouvelle longueur, qu’y a t-il dans la peinture pour le spectateur dans l’instant ou il ne l’a plus sous ses yeux.

















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